Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'inde is pensable ?

L'inde is pensable ?
Publicité
L'inde is pensable ?
Derniers commentaires
22 août 2008

L'expo photo...

           Voilà 8 mois que nous sommes revenus d'Inde. Beaucoup de choses depuis et une expo qui a vu le jour dans le courant du mois de mars. Installée dans différents centres universitaires de Besançon (STAPS, Lettres...), celle-ci poursuivra sa route dans les bibliothèques universitaires de la région. Elle se veut également le support de l'établissement des partenariats scolaires. Elle a donc croisé la route de nombreuses écoles élémentaires et collèges de l'académie de Besançon. Une activité qui se poursuivra dans le courant de l'année à venir. Si vous avez l'occasion de la voir, profitez-en (entrée libre), ou faites nous signe si vous êtes intéressés pour l'accueillir dans un espace scolaire, alternatif, ou autre... etc.

Programme 2008-2009:

BU SCIENCES (Besançon, campus de la Bouloie) du lundi 17 novembre au vendredi 19 décembre 2008
BU DROIT (Besançon, campus de la Bouloie) du lundi 5 janvier au vendredi 6 février 2009
BU BELFORT du mardi 5 mai au jeudi 28 mai 2009

Yvan et ben

Publicité
Publicité
6 janvier 2008

Besançon, le 6 janvier... 2008

     Sapins de noël, boutiques lumineuses, neige et repas gargantuesques ("étouffés de dinde aux marrons" ?!) nous ont assuré un retour en douceur... avec une grande claque en pleine face !!!

     Le 22 décembre, un dernier voyage en Rickschaw nous a permis de rejoindre l'aéroport international de New Delhi. Voici les dernières choses que nous ayons vécu en Inde... Il est 23h et le traffic ne désemplit pas, les fumées des pots d'échappements se font de plus en plus agressives et les klaxons redoublent d'intensité. Le chauffeur s'arrête aux feux rouges et nous offre d'interminables visions de misère... comme une piqure de rappel douloureuse avant de s'envoler pour l'Europe. " Celui-ci est noir de crasse et demeure pieds nus sur la voie, celle-là est allongée sous une couverture miteuse, aux pieds d'un panneau de signalisation, cet enfant n'a plus qu'un bras pour nous tendre un masque en plastique... du père noël ! ". Nous avons la chance, ce soir, de quitter cette vie difficile, ils ont le devoir de la poursuivre indéfiniment. Dans l'attente d'un jour meilleur ? Peut-être pour certains, d'autres l'acceptent comme une fatalité et refusent de se révolter... foutu système hiérarchique ! (à ce sujet nous vous conseillons la lecture de la newsletter de Planete.D sur les "Fêtes de Noêl à Delhi"... ça déménage, et profitez-en pour vous inscrire... et ainsi recevoir de leurs nouvelles régulièrement).

     Il est 2h35 du matin quand l'avion décolle, nous dormons déjà, épuisés par ces 3 mois de route. L'Inde est déjà loin quand nous arrivons à Brussel... l'aéroport est désespérément vide. Seules quelques familles endimanchées des pieds à la tête et chargées de paquets se préparent à passer noël loin d'ici, et puis des sapins, des guirlandes lumineuses, des assiettes de saumon à 10 € l'unité (500 Rs... normal), des connexions internet à 2 € les 10 minutes (soit 600 Rs l'heure... normal). Nous patienterons ainsi de 7h du matin à 14h30, avant de nous envoler pour Lyon. Le soleil brille au-dessus des nuages et nous offre une vue magnifique... le lac de Genêve, la station des Rousses... et les Alpes. Un voyage d'une petite heure avant de redescendre dans la grisaille. Il pleut en France...

     Heureusement, copines, copains et petits bouts de famille sont là pour nous accueillir. Nous ne pensions pas les revoir tous aussi vite. Retrouvailles chaleureuses et retour à Pirey où nous passerons ensemble une soirée dont nous avions oublié les charmes. Tartiflette, vin jaune, guitarre, chansons et... biddies pour "l'Indian Touch". Nous sommes maintenant le 6 janvier et n'avons eu, jusqu'alors, que peu de répit. Repas de noël et nouvel an, familles et amis, tri, rangement et récit de nos aventures... Le quotidien et le programme à venir s'annonce moins sympathique. Il est venu le temps, pour Yvan, de passer son permis poids lourd et de préparer son concours de pompier. Ben, quant à lui, tente, tant bien que mal, de retrouver les fonctionnalités de son tube digestif... il faudra du temps.

     Nous prévoyons, pour ce qui est de la poursuite du voyage, d'organiser une petite "expo photo" afin de vous faire partager tout cela avec plus de détails, mais aussi de vous faire part des adresses et autres contacts "humanitaires" (peut-être pourrez-vous leur apporter un petit coup de pouce ?), ou encore de vous faire goûter à la cuisine indienne et de vous sensibiliser aux douceurs de la musique locale (made in Bollywood). Nous envisageons également de rendre visite aux écoles françaises intéressées... retour sur l'expérience, réponses aux questions, exposé ludique et interactif, présentation des partenariats potentiels... pas mal de possibilités... à vous de nous faire signe. Et puis il nous faudra sans doute prendre le temps de digérer tout ce que nous avons vu, senti, entendu, touché, goûté... et ne pas trahir nos ressentis en voulant les exposer avec trop de hâte.

                                                                                   Ben et Yvan

22 décembre 2007

Delhi, ou la rupture capitalesque...

     L'Inde est multiple, Delhi l'est bien evidemment aussi. Voila bientot une semaine que nous sommes ici mais nous n'avons que peu de choses a vous en dire. Nous aurions aime vous faire part des principales caracteristiques de la ville et vous envoyer les photos des principaux monuments (du Fort rouge au parlement en passant par Connaught place et la tres celebre Jama Masjid mosquee...) mais il n'en sera rien, ou presque... Sans doutes fatigues par ces 3 mois de route et sentant la fin du periple approcher a grands pas, nous n'avons plus trouver la force d'affronter les odeurs de la rue, les sollicitations des rickshaws et des rabbateurs ni meme la pollution des grands axes. Biensur nous avons vagabonde a droite a gauche et avons pu, au gre des rencontres, tomber sur quelques lieux symboliques et autres situations particulieres (cela reste l'Inde), mais rien de plus. Rien de plus ? Et bien si, de tres agreables instants passes en compagnie "occidentale"...

     Maya et Iddo le couple isralien, Douglas le flamand et Damien et Delphine, notre "coup de coeur cycliste" (Cf. lien Planete.D), ont partage avec nous bien des journees... et des soirees. La majorite du temps fut occupe a de petites seances photos "scenes de vie" et a d'interminables echanges et discussions. La vie sociale et politique francaise et internationale, la gestion du groupe et de la relation de couple en voyage (et en tandem...), nos aspirations respectives... pour une vie... alternative, ou en tout cas plus respectueuse... de nombreux sujets y sont passes et nous ont permit de nous evader en douceur des folies de l'Inde. Incredible India...

     Si l'heure est a la retrospective et a l'analyse de notre voyage, il nous tenait a coeur, et a chaud, d'avertir tous ceux qui ont un jour, ou toujours, pense (ou se sont autorises a le faire en milieu autorise) : "Ouah la chance !", "C'est merveilleux !", "Ils doivent profiter a fond et vivre des moments formidables, loin du train-train quotidien et des soucis !"... et bien oui... mais non. Ou plus justement ce n'est pas tout a fait cela. Les emotions globalement positives et les moments extraordinaires passes en compagnie des orphelins de Pondicherry, avec le Pere a Yercaud, sur les plages de Goa ou dans les montagnes de l'Annapurna... ont ete systematiquement accompagnes de galeres et de mesaventures, d'arnaques et de plans foireux. Alors oui ce voyage etait fabuleux (et plus encore que ce que l'on pouvait imaginer au depart), mais il fut aussi terriblement difficile... sans doute car ambitieux. L'Inde est une destination boulversante, qui laisse bien peu de place aux baisses de regime et aux faiblesses... et nous n'avons pas toujours su garder la face et la forme. Ceci explique sans doute cela. Bref un petit mot destine a nuancer tout ce que nous avons pu laisser transparaitre jusqu'alors, tout n'a pas toujours ete rose loin de la ! Il nous semblait egalement necessaire de remercier tous ceux qui nous avaient suivi et encourage. Vos messages nous ont fait chaud au coeur et nous ont aide a tenir la route et a aller au bout de l'aventure. Et soyez en sur, l'entretien du blog nous a fait autant de bien qu'a vous (nous l'esperons en tous cas bandes de sauvages...). Une sorte de reference occidentale reguliere et un moyen de faire partager nos emotions, pour que la charge affective ne soit pas trop consequente au retour, et sur toute la duree du sejour. Nous esperons qu'il fut fonctionnel pour tous, que familles, amis et scolaires ont pu l'utiliser comme ils l'entendaient.

     Si les nuits sont fraiches, les journees restent chaudes et ensoleillees a Delhi. Difficile donc d'imaginer que la France (et avec elle une partie du monde) boucle les derniers preparatifs pour les fetes de Noel. Nous esperons que cette fin d'annee 2007 ne fut pas trop chargee pour vous et vous souhaitons biensur un joyeux noel et une tres heureuse annee 2008.

     Vous trouverez tout de meme dans l'album photo quelques cliches sympas, histoire de pouvoir vous faire une petite idee de la vie dans la capitale indienne. Les quartiers luxueux des ambassades, les "Mc Donalds" et autres "Picadilly" shopping center de Connaught place cotoient les turbulences de Old Delhi, de la gare et du Main Bazar. Ce qui donne lieu, une nouvelle fois, a un sacre Melting Pot (meme si moins explosif qu'a Bombay) : le buisnessman aux multiples ordinateurs portables "partage le quotidien" d'adolescents qui viennent buller au parc central apres s'etre enfile un Burger dans le fast food du coin, mais aussi celui des velo- et auto-rickshaws driver qui passent l'exclusivite de leur vie (jour et nuit) dans ces machines infernales et des incontournables mendiants, mutiles et autres enfants des rues qui tentent vainement, lorsque le soleil disparait derriere les buildings, de se rechauffer en mettant feu a des aglomerats de dechets plastiques. Mais la ville laisse apparaitre, sur ses murs et le long de ses panneaux publicitaires, de nombreux messages innovants : "Delhi loves its children", "Get married or die ! Mafia ?"... tordant ainsi le cou a de multiples habitudes (et pas uniquement deviances...) religieuses. Des poubelles en plastiques fleurissent un peu partout et le metro s'etend. Autant de signes qui attestent du fait que la ville evolue, que Delhi explose (et avec elle une grande majorite des metropoles indiennes)... Les hautes classes et la classe moyenne suivent le mouvement mais les populations les plus pauvres restent scotchees au sol. Ne parlant pas anglais, elles sont coupees du monde de l'echange et du travail et sont exclues de tout systeme educatif, sanitaire... des realites a prendre en compte.

     Tout semble etre dit... meme si tout reste a faire a notre retour pour vous transmettre toutes les folies du voyage. Nous sommes bien embetes et ne savons pas encore comment partager de telles emotions. Bref. Il est 18h36 a nos montres, il nous reste a recuperer nos sacs (deposes dans la chambre de Damien et Delphine), a partager notre dernier repas avec le couple et a prendre un rickshaw pour rejoindre l'aeroport international. Nous decollons a 2h35 du matin et faisons escale a Brussel entre 7h30 (soit deja 11h45 heure indienne) et 14h30. Arrivee prevue pour 16h15 a Lyon. Nous sommes ce soir partage entre nostalgie (deja ?!) et liberation (a ce point ?!) de quitter l'Inde... qui nous aura procure tant de choses. L'activite du Blog se poursuit : nous ne manquerons pas de vous donner des nouvelles du vol et de nos premieres impressions a l'arrivee. Nous construirons egalement une rubrique destinee a l'elaboration des partenariats scolaires et restons disponibles, des janvier 2008, pour vous rencontrer et vous parler de tout cela.

                                                                                                   Ben et Yvan

    

20 décembre 2007

Le projet Planete.D

     Voyager c'est aussi faire des rencontres... nous aurons pu le verifier sur l'ensemble du sejour. Il y a biensur les rencontres locales, qui vous apprennent beaucoup sur le pays, ses coutumes, sa culture... par le simple fait qu'elles vous donnent la possibilite de decouvrir l'Inde de l'interieur. Puis il y a les rencontres exterieures, qui viennent enrichir et completer le voyage... car nombreuses sont les personnes qui traversent l'Inde, qui traversent l'Asie, parfois le monde. Dans les deux cas il y a de bonnes comme de mauvaises rencontres... ou plus justement des rencontres que l'on oublie, et celles qui marquent... et bien les "2D" font partie integrante de cette seconde categorie. Comme Guillermo de Bogota, Magic Helmut le bavarois, Louisa la bresilienne et bien d'autres encore, ils ont croise notre route et nous ne sommes pas pres de les oublier...

     Damien et Delphine ont 29 ans et ont decide de quitter "temporairement" Grenoble... pour entamer un  tour du monde en tandem. Ils sont sortis de France il y a 1 an et demi maintenant, s'appretent a celebrer leurs secondes fetes de Noel a distance et pensent etre de retour a la fin de l'annee 2008. L'epreuve sportive se voit completee par une dimension humanitaire (ou ecovolontaire), a travers leur investissement, au gre des etapes, dans de nombreuses ONGs, ainsi que par une dimension multimedia. Ils filment en effet, et editent seuls, des petites videos retransmisent par une television locale a Grenoble... videos qui sont egalement un moyen de promouvoir leurs partenaires humanitaires... et de les "remercier" pour leur accueil.  Nous n'allons pas, pour eviter de subjectiver leur periple, nous meprendre a vous en exposer davantage, mais vous invitons vivement a vous rendre sur leur site web et a suivre leur newsletter... un bon moyen de les encourager et de faire un tour du monde a la maison...

http://planete.d.free.fr

     Merci a eux d'etre sortis de nulle part, sinon dans un bus local entre l'Inde et le Nepal, et de nous avoir permis de relativiser quant aux difficultes rencontrees, plus encore d'avoir constitue un "soutien occidental" de bonne augure... a un moment ou nous commencions a vaciller. Nous partageons, ensemble a New Delhi, les derniers jours de notre voyage, en esperant que leur derniere etape puisse se faire chez nous, a Besancon ! Bon vent...

17 décembre 2007

Le Nepal

   Bonjour Besancon, ici Delhi ! Nous venons de regagner l'Inde et commencons seulement a vous faire parvenir quelques nouvelles du Nepal. Les connexions etaient mauvaises, il nous a donc fallu nous contenter du minimum, a savoir le depos de quelques photos. Nous sommes arrive a Kathmandou le 4 decembre et y sommes restes 2 ou 3 jours. Le temps de decouvrir les vestiges de la vieille ville (Durbar Square, Freak Street et monasteres Bouddhistes) maius aussi de constater que la ville explosait, comme la majorite des grandes villes indiennes. Les "workers", comme on les appelle ici, proposent donc leurs services dans les rues tandis que les grandes marques disposent chacune de vitrines plus completes les unes que les autres.

   Nous avons finalement quitte la capitale nepalaise pour rejoindre Pokhara, petite ville de montagne, celebre pour le panel de Treks qu'elle propose. Nous y croiserons donc un nouveau public, exclusivement venu profiter, le temps d'une semaine ou deux, de ce tourisme sportif. Malheureusement les trekkeurs des 4 coins du mondes ne sont pas bien respectueux... a tel point qu'il est maintenant necessaire de disposer d'un permis (2000 Rs par tete) pour se rendre en altitude. Une sorte d'engagement sur l'honneur, afin de decourager quiconque de jeter ses ordures n'importe ou... malgre les efforts des autorites locales, les comportements n'ont pas change, nous le constaterons tout au long de notre parcours. Un trek de 4 jours dans lequel nous nous sommes donc investis. Sans guide mais avec une carte detaillee de la region. L'occasion pour nous, vous l'aurez pu constater sur l'album photo, de faire bien des rencontres et de voir de beaux paysages.

   La derniere etape nepalaise fut finalement celle de Chitwan. Le petit village est celebre pour sa reserve naturelle, ou vivent paisiblement de multiples especes d'animaux. Oiseaux de toutes sortes, elephants, rhinoceros, crocodiles et serpents... il y en a pour tous les gouts. Les populations locales ne vivent que du tourisme. Beaucoup moins d'agriculteurs independants cette fois (Annapurnas) mais de veritables agences de safaris a tous les coins de rues, de vrais et de faux guides... il faut etre mefiant.

   Nous avons finalement quitte le Nepal le 15 decembre dans la matinee et ne sommes arrive a Delhi que 36 heures plus tard. Un voyage epuisant, dont vous commencez sans doutes a distinguer les principales caracteristiques, nul besoin de vous faire un dessin... Nous venons de completer le listing d'adresses scolaires (autant de contats ravis de recevoir d'eventuelles lettres francaises...) et vous ferons parvenir tres prochainement les dernieres informations concernant la vie dans la capitale. Peut-etre irons nous une journee a Agra pour apercevoir, tout de meme, le Taj Mahal... mais le programme demeure pour l'instant cible sur le sommeil et la recuperation de la forme perdue... histoire de ne pas arrive a Noel sur les rotules. retour prevu le 23 decembre en fin de journee. Nos derniers posts a suivre dans les prochains jours... Bon courage a tous ceux qui terminent l'annee 2007 au bureau ou sur les rangs de l'ecole...

Publicité
Publicité
5 décembre 2007

Bataille de 36 heures pour rejoindre le Nepal...

Un petit message pour vous dire que nous sommes bien arrive au Nepal. En voici la preuve en image...

DSC05765

Mais que le voyage fut long et douloureux. Au total 36 heures de deplacement entre Varanasi et Kathmandou. Le premier train, depart prevu a 00h30, est finalement arrive avec 2 heures de retard. Ce qui nous aura permis de totaliser, d'entree de jeu, une attente sur les quais de 11h a 2h30... et il ne faisait pas chaud. Puis nous sommes arrive a Gorakpur aux alentours de 9h30 le lendemain matin (nuit passee sur les belles lattes en plastique bleues des "sleeper train") et avons embarque dans un bus local direction la frontiere indo-nepalaise... mais plus de place, nous nous installerons donc sur une latte en bois a l'avant du vehicule, assis en tailleur pendant pres de 3 heures, sur des routes non goudronnees la plupart du temps. Il est 14 heures quand nous passons la frontiere (formalites administratives obligent...) mais le bus qui devait nous mener a Kathmandou est parti... il nous faut attendre 17 heures pour le suivant. Apres un repas rapide, nous embarquons de nouveau et passerons une nuit... terrible. Nous n'avons pa pu fermer l'oeil : les fenetres du bus ferment mal (les nuits ne sont pas chaudes au Nepal...), nos voisins crient et les sieges (qui ne s'abbaissent pas le moins du monde) sont "vilainement" proches les uns des autres. Attribut qui impose une retroversion du bassin et, malgre tout, un contact charnel de nos genoux sur le dos du siege suivant... que du bonheur ! Il est 6h30 du matin quand nous arrivons a destination finale, quel periple !

L'objet de ce petit message n'est, en aucun cas, de vous inviter a vous apitoyer sur nos conditions de transport mais simplement de vous faire partager nos emotions et nos coups de blues. Un voyage, c'est aussi des mesaventures et il nous semblait utile d'en faire part, au meme titre que les moments les meilleurs. Et puis ce voyage en Inde, les rencontres et les decouvertes, la pauvrete biensur nous apprennent a relativiser. C'etait difficile mais supportable, nous vivrons des moments plus agreables...

3 décembre 2007

Varanasi (Benares)

Bienvenue dans une des plus vieilles villes du monde!

Beaucoup nous avaient parle de cet endroit "magique" mais il est difficile de le croire sans le voir. Cette ville sainte, visite par un bon million de pelerins chaque annee, longe le Gange (fleuve sacre de l'hindouisme) et donne a tous la possibilite de s'y baigner via 365 Ghats. Pour une fois, nous ne visiterons ni temples ni musees mais flanerons dans les rues, a la recherche de moments de vie... Nous ne serons pas decu ! Pas plus de commentaires, les photos en disent deja bien long et balaient, partiellement, les nombreux traits de de cette "crazy" etape.

Les cinq jours passes ici auront ete l'occasion d'un peu de repos, pas vole apres toutes nos mesaventures... avant de partir pour le Nepal et un tout autre programme en perspective (Trek ?). Nous changeons de pays...

PS : Reste a souligner que le depos de nos aventures en video vient d'etre actualise et (si tout a fonctionne) corrige sur Youtube, nous n'avions pas eu le temps de nous y ateler jusqu'a present :

www.youtube.com

(ben, yvan, voyage, inde)

3 décembre 2007

Une fin de vie a Varanasi

A Varanasi plus qu'ailleurs, la mort fait partie de la vie. L'endroit et a la fois l'un des lieux les plus saints de l'Hindouisme (la ou s'exprime avec la plus grande ferveur les croyances de plus de 800 millions d'individu) et l'une des plus vieilles ville du monde. Les Hindous viennent donc y mourir en masse car pousser son dernier souffle a Varanasi, c'est en finir avec le cycle (infernal !) des reincarnations. Il y regne donc une ambiance particuliere, non triste pour autant.

DSC05519

Les ceremonies mortuaires ont lieu en plein air,  24h/24, 7jours/7, et sont ouvertes a tous, sur les deux "burning ghats" de la ville. La famille, qui vient parfois de loin, doit debourser entre 500 et 5000 Rs pour acheter le bois (rare donc cher en Inde). Pour celles qui n'ont pas les moyens d'acheter les 350 kg de bois necessaire a la bonne combustion du corps, un four electrique (photos ci-dessus) est mis a disposition.

DSC05626

Si le pere de famille decede, le fils aine se rase la tete en laissant une petite meche (comme Gandhi) et doit revetir un costume integralement blanc. Il en est de meme si un homme perd sa femme. Si la femme decedee avait deja perdu son mari, le fils cadet devient charge de cette mission.

DSC05610

Les femmes, quand a elles, sont exclues de la ceremonie car, nous a t'on dit, leurs pleures genent la procession et il y a trop de risques qu'elles sautent ou que quelqu'un les pousse dans les flammes (rituel du sati).

La famille doit plonger le corps dans les eaux du fleuve avant de l'installer sur le buche, le fils a alors la lourde charge de l'allumer avec le feu sacre de Shiva (constament entretenu depuis des milliers d'annees) apres avoir fait 5 fois le tour du lit funeraire. Une fois la cremation terminee, les cendres sont jetees dans le Gange et la famille doit se baigner (ou se purifier) dans le fleuve en cinq lieux differents. Certaines categories sont exantees de cremation (animaux, enfants, sadhus, gurus, lepreux et personnes ayant ete morduees par un cobra) car deja considerees comme pures, leur depouille est donc directement deposee dans le Gange !

Comme vous pouvez le constater, les hindous n'ont pas du tout la meme conception de la mort que les occidentaux. Il s'agit pour eux d'une veritable delivrance (si fin du cycle il ya a). A noter que la ville est organisee autour de ces ceremonies. De grands immeubles accueillent des personnes agees abandonnees dans les rues, un lieu ou elles n'attendent plus qu'une chose, la delivrance par une mort naturelle. Un grand espace rassemble egalement les veuves qui, puisque ayant perdu leur mari, n'ont plus aucune raison d'exister. Elles aussi, et ce quelque soit leur age et leur condition sociale, attendent le jour j. Une association tente toutefois de defendre leur condition.

29 novembre 2007

Que la force du Gange soit avec nous...

     Nous avons donc quitte la fraicheur et le calme de l'ambiance tibetaine de Dharamsala pour nous replonger dans l'Inde direction Rishikesh et les sources du Gange. Au premier abord une ville embouteillee et polluee. Rickshaws et klaxons nous rappellent durement que nous sommes en pleine destination touristique... meme s'il en est de meme pour la majorite des grandes villes du pays. Nous depasserons vite ce premier affect negatif afin de pouvoir percevoir tout le sens de cette "Holy place"...

     Nous ferons tout d'abord la visite de l'Ashram qui borde le Triveni Ghat. Chaque jour a la tombee du soleil (soit environ 17h30), le Guru y dirige la ceremonie des bougies, entoure d'une centaine d'enfants et de tres nombreux touristes et pratiquants. Ces derniers se donnent corps et ames (certains ne sont pas loin de la trans) pour reciter les paroles du chant sacre, avant d'aller faire leurs offrandes aux eaux du fleuve : feuilles de bananiers, fleurs et bougies...

     Nous decouvrirons egalement le desormais desaffecte (depuis 1997) mais tres celebre Maharishi Mahesh Yogi's Ashram. Il a notamment accueilli les Beatles au printemps 1968 et fut ainsi le lieu de rencontre de la culture pop occidentale et du mysticisme oriental, le lieu d'ecriture de certaines de leurs plus grandes oeuvres... mais aussi le lieu de nombreuses tensions liees a l'independance de l'Inde. Pour nous de maniere generale un lieu calme et ou il fait bon se promener en pensant a ce glorieux passe...

     Rishikesh nous permettra egalement de faire la rencontre de nombreux routards, qui occupent comme nous la Guest House de "Mama Dji", une femme indienne extraordinaire et d'une surprenante gentillesse. Parmi eux un suedois, un etudiant canadien, un couple d'israelien, un hollandais, une famille australienne qui se rejouit de l'election de son nouveau president, une neo-zelandaise, un quebecquois venu chercher en Inde "un signe, un message", trois jeunes anglaises, un pediatre iranien domicilie a New-York (si si...) qui voyage depuis un an et demi a la recherche d'un nouveau lieu de vie (si si...), et Guillermo Fernandes, le colombien de Bogota. Il a recemment quitte son metier d'instituteur... euh... de professeur des ecoles, pour partir sur les routes, et envisage a son retour de construire un collectif de vie solidaire (une rencontre de plus pour Fildevie... et d'une grande richesse...). Nous passerons trois journees en sa compagnie et ferons de notre voyage en Inde l'occasion d'un petit tour du monde. Ensemble nous ferons le tour de la ville... et passerons de longs moments a discuter. De l'histoire de France a la vie des tribues primitives colombiennes en passant par les Farc et l'otage Betancourt ou encore le 11 Septembre 2001...

     Nous avons depuis quitte le petit collectif pour rejoindre Varanasi... une autre ville forte, que l'on dit a ne surtout pas manquer lors d'un voyage en Inde. 22h de train nous ont permis d'y parvenir. Pas plus d'informations pour l'instant, nous nous laissons le temps de decouvrir tout cela avant de vous faire part de nos emotions...  A tres vite.

27 novembre 2007

La mendicite

Sujet epineux, qui continue de nous agiter depuis l'arrivee en Inde...

Les mendiants n'ont ni age, ni sexe, ils sont partout en nombre et surtout dans les villes touristiques. Les questions qui nous reviennent le plus souvent et qui font l'objet de longs debats sont les suivantes : Pourquoi lui donner plutot qu'a un autre ? Vaut-il mieux donner de l'argent ou acheter a manger ? Est-il utile et raisonnable de donner comme cela, sans passer par une organisation intermediaire (scolaire, associative...) ?

DSC05284

Un ensemble de questions auxquelles nous n'avons pas de responses mais qui font l'objet de nos plus frequentes discussions. Il est certain qu'il est impossible de donner a tous les mendiants que l'on croise et qui nous demandent, les yeux charges d'une emotion incroyable, un malheureux roupie... Ils en feront bon usage (alimentation, eau, vetement...) mais est-ce vraiment leur rendre service que des les habituer a cette forme de dependance vis a vis du blanc, de l'occidental ?

Nous agissons donc de maniere raisonnee et de facon a etre le plus en paix avec notre propre conscience (meme si impossible...) et essayons de donner aux sujets les plus necessiteux, c'est a dire les mutiles et lepreux, aveugles, personnes agees...etc. Pour les enfants, cela reste delicat car il y a toujours le risque d'une main mise et d'une dependance vis a vis d'adultes malveillants, mafias et autres... A titre individuel, nous donnons donc des stylos ou des regles recoltes en France par nos aimables ecoliers de Franche Comte, mais preferons intervenir directement dans les ecoles pour etre sur de leur bonne utilisation..

DSC05269

Ces quelques cliches ont malheureusement ete "voles" dans les rues puisqu' il est delicat de demander aux personnes concernees l'autorisation de les prendre en photos dans d'inconfortables situations. Sans meme pouvoir leur dire qu'elle exploitation nous pourrons bien en faire... les intouchables n'ont pas la chance de parler anglais et sont ainsi enfermes, coupes du monde de l'echange, du commerce, du marche du travail. Plus encore, les images que nous vous faisons parvenir restent visionnables pour tous, mais la realite demeure toute autre... mutiles, aveugles, lepreux constituent la majorite des mendiants et ne disposent d'aucune aide materielle... comprenez par la qu'ils n'ont pas de protheses, de bequilles, de fauteuils... Ils rampent ou se deplacent a quatres pattes, ce qui vient confirmer et renforcer durement leur inferorite dans l'echelle de la societe indienne... difficile a lire sans doute... mais aussi difficile pour nous de faire le constat quotidien de ces terribles inegalites...

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 > >>
Publicité